Guadeloupe
La Guadeloupe est une île située dans l’archipel des Antilles, qu’un bras de mer sépare en deux parties, Basse-Terre et Grande-Terre. En outre Marie-Galante est une autre île qui administrativement dépend de la Guadeloupe, ce qui aura une influence certaine sur le nombre de distilleries que compte le territoire. La Guadeloupe et Marie-Galante comptent à elles deux 9 distilleries, plus Rhumrhum PMG fondée au sein de Bielle. Damoiseau a été fondée à Le Moule en 1914, elle est la marque favorite des Guadeloupéens. Bologne, à Basse Terre date de 1664. Longueteau a été fondée en 1895 et reste une entreprise familiale. Montebello est située à Basse Terre depuis 1930. Propriété de la famille Marsolle, elle produit également des liqueurs. Bellevue / Reimonenq, a été fondée à Sainte-Rose en 1916, elle produit des quantités relativement faibles estimées à 300.000 litres par an. C’est à cet endroit que se situe le musée du rhum, où l’on retrace toute l’histoire du rhum, mais aussi le patrimoine culturel de cette région du monde. À Sainte-Rose encore et depuis 1928 est active la distillerie Séverin. Sur ce petit domaine de Basse-Terre est produit un rhum discret mais fort apprécié pour la constance de son extrême qualité. Sur Marie-Galante, nous trouvons la distillerie Poisson. La sucrerie initiale date de 1863, elle est la plus ancienne de l’île. Elle est désormais particulièrement connue pour son rhum Père Labat. Son nom lui vient de sa première propriétaire, Catherine Poisson. Bielle démarrera comme une productrice de sucre en 1826, mais il faudra attendre le 20ème siècle pour qu’elle ne mue en distillerie. Sauvée de la destruction complète en 1956 par Paul Rameaux, elle produit un rhum agricole qui est probablement le plus en vue de notre époque. Enfin vient Bellevue, qui démarre en 1910 la distillation de rhum. Sa production est estimée à 1,5 million de litres par an, la plus importante de l'île. Elle est essentiellement destinée à l’exportation. Toutes ces distilleries produisent un rhum issu du pur jus de la canne. Si la Guadeloupe possède plus de technologie en moyenne, Marie-Galante quant à elle produit toujours de manière plus traditionnelle et manuelle. Cette dernière est également reconnue pour l’usage de variétés plus anciennes de cannes, comme la rubanée ou la cristalline. Depuis janvier 2015 les rhums de Guadeloupe possèdent une indication géographique protégée. Bien entendu chaque distillerie développe son propre style. Si certains rhums après vieillissement sont plutôt boisés et épicés, d’autres seront plutôt ronds et apportant des notions de fruits exotiques. Les rhums agricoles blancs trahiront les origines de leur sol, avec cet aspect végétal et fruité.