WHISKY IRLANDAIS
S’il y a encore quelques années les distilleries irlandaises se faisaient rares, le spiritueux connait aujourd’hui une véritable renaissance. On le croyait mort et enterré, mais voilà que le whiskey irlandais renait de ses cendres et affiche une croissance insolente sur tous les marchés. Autrefois appelé « Uisce beathea » ce qui signifie eau de vie, le whiskey irlandais a terrifié les Anglais au XIIe siècle persuadés que cela rendait les Irlandais féroces au combat. Sir Thomas Philips acquit l'une des premières licences officielles en 1608, et créa aussitôt sa distillerie Old Bushmills. La fabrication des whiskies irlandais est bien différente de celle du scotch whisky. En effet, l’irish whiskey est produit à partir d’une orge non maltée, mais séchée généralement dans un four fermé et distillée trois fois dans de grands alambics, lesquels apportent un moelleux et un fruité caractéristique des whiskies irlandais. Pour une industrie qui, jusqu'à récemment, ne disposait que de trois distilleries opérationnelles, le whiskey irlandais offre une gamme richement variée de styles et de méthodes de production. Et l’engouement autour des whiskeys en provenance de la fameuse île d’Emeraude n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit les statistiques qui prédisent à la catégorie une croissance de 300% d’ici 2030… De quoi donner le tournis aux producteurs ! Vous y trouverez les célèbres marques irlandaises comme Redbreast, Teeling, Waterford, Green Spot, Bushmills, The IrishMan... En savoir plus
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La Renaissance
On le croyait mort et enterré, mais voilà que le whiskey irlandais renait de ses cendres et affiche une croissance insolente sur tous les marchés. Katy Perry s’affiche désormais avec le Writers Tears aux lèvres, Jack Daniel’s est sur le point d’inaugurer son temple du whiskey irlandais (Slane) et les distilleries indépendantes poussent comme des champignons, tellement que Mark Reynier (qui a fait la renommée de Bruichladdich) s’est également lancé dans la course à l’Irish Whiskey. Et l’engouement autour des whiskeys en provenance de la fameuse île d’Emeraude n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit les statistiques qui prédisent à la catégorie une croissance de 300% d’ici 2030… De quoi donner le tournis aux producteurs !
Vous l’aurez compris si vous avez consciencieusement lu notre rapide retour sur l’histoire du whisky, la boisson a été popularisée par les moines celtes, notamment irlandais, qui les premiers, ont eu la sage idée de distiller un mélange d’orge fermentée afin de créer la fameuse uisce beatha (eau de vie), bref, l’arrière-arrière-arrière-etc grand-père de notre whisky d’aujourd’hui.
Le saviez-vous ? Si l’Irlande est connue pour son « pure pot still » whiskey (voir typologie pour plus de détails), c’est en réalité grâce aux agents du fisc… Comme quoi l’impôt peut avoir ses avantages ! En effet, au cours du XIXème siècle, le pouvoir en place décide de taxer l’orge maltée, les producteurs locaux se voient donc obligés de mélanger orge maltée et non maltée afin de réduire les coûts : et paf ça fait des chocapics du Pure Pot Still ! Un Style qui connaîtra un succès sans précédent jusqu’au XXème siècle.
La triple distillation
Une autre particularité du whiskey irlandais est la triple distillation… Mais ce n’est pas une généralité. La troisième distillation offre un whiskey plus subtil, plus doux, plus fruité… Il n’est généralement pas tourbé mais là encore, n’en faites pas une généralité… Aujourd’hui, les principaux attributs qui ont fait la renommée du whiskey irlandais à une époque deviennent de plus en plus flous dans un paysage qui ne cesse d’innover et d’expérimenter.
Si l’on parle de renaissance du whiskey irlandais, rien de comparable cependant avec l’apogée qu’a connu le spiritueux au XVIIIème siècle, une période où l’on comptait plusieurs milliers de distilleries (pour la plupart clandestines) ! Si la distillerie de Old Bushmills est la première à se voir octroyer une licence officielle en 1784, d’autres suivront, comme Jameson, Power ou encore Cooley. Le whiskey irlandais se verra ainsi couronné de succès dans le monde entier jusqu’à la fin du XIXème siècle (oui, même en Ecosse…), considéré de meilleure qualité que son cousin écossais dont la constance n’était pas de mise.
Malheureusement, une mauvaise situation politique et économique vint avoir raison du whiskey irlandais dans les années qui suivirent… Insurrections et guerres ne font pas l’affaire du spiritueux mais ce sera bien le mouvement de Prohibition aux Etats-Unis qui lui sera fatal. Sans oublier l’embargo des Britanniques sur les produits irlandais… Une mauvaise passe dont le whiskey irlandais mettra plusieurs siècles à ce remettre, grâce en partie à la dynamique des nouveaux acteurs, passant toutefois par le respect de la tradition !
Quelle est la différence entre le whisky et le whiskey ?
S’il existe une différence orthographique, avec ou sans « e », il ne s’agit en réalité que d’une question géographique et de tradition. Aux États-Unis et en Irlande, on parle de whiskey, alors que dans tout le reste du monde on parlera de whisky. C’est comme ça, c’est pas forcément utile, mais c’est comme ça ! Cela reste en tout cas bon à savoir si vous souhaitez maintenir de bonnes relations avec votre grand-oncle dublinois ou ne pas froisser votre collègue texan.
Pourquoi les Irlandais appellent-ils leur whiskey traditionnel pure pot still ?
En effet, vous pouvez souvent lire sur certains de vos whiskeys irlandais préférés les mentions « Pure Pot Still » ou « Single Pot Still ». Mais qu’est-ce que ça signifie ? Il s’agit tout simplement d’un whiskey élaboré à partir d’un mélange d’orge maltée et d’orge non maltée.
Les Single Pot Stills possèdent souvent des notes épicées caractéristiques du style, et étaient jusque là une spécificité irlandaise mais c’est sans compter sur la nouvelle vague de distilleries artisanales qui commencent doucement à s’emparer du style. On devrait donc bientôt voir apparaître des Single Pot Still écossais ! Il ne s’agit pas d’une appellation géographique protégée comme le terme « Scotch Whisky ».