Dailuaine est reconnue pour être la première distillerie d’Écosse à avoir installé au sommet de son kiln en 1889 une toiture en pagode, invention de l’architecte Charles Doig. La création de la distillerie remonte quant à elle à 1853, la paternité revenant à William Mackenzie. L’intérêt de la pagode réside dans l’amélioration de la ventilation et à la dispersion plus efficace des fumées de tourbe lorsque celle-ci est utilisée au séchage. Dailuaine dès sa création est l’une des plus grandes distilleries du pays. Située proche des voies ferrées, elle était un arrêt important sur la ligne de chemin de fer qui traversait toute la région, acheminant l’orge et le charbon pour les distillateurs. Voilà peut-être en partie pourquoi elle connaitra une prospérité constante, à défaut d’être reconnue en tant que single malt à part entière. En effet, hormis cette version âgée de seize ans, faisant partie de la bien connue gamme Flora & Fauna, seule 2% de la production voit le jour en single malt. L’énorme majorité de la production étant destinée aux assemblages tels que Johnnie Walker.

LA DISTILLERIE

La distillerie perdra son père fondateur en 1865, alors sa famille prendra le parti de louer les installations à un investisseur nommé James Fleming. Celui-ci maintiendra la production et s’associera même avec l’héritier de Mackenzie, son fils Thomas. La vie fut semble-t-il paisible dans le Speyside, voir prospère, car en effet en 1898 la distillerie fusionna avec l’unique distillerie de l’île de Skye à cette époque, Talisker, formant le Dailuaine-Talisker Distillers Ltd. C’est en 1915 que Thomas Mackenzie fait ses adieux au monde terrestre.

Il ne faudra qu’une année avant que l’outil ne tombe dans les mains de groupes émergeant à cette période. Les acheteurs feront leur chemin, puisqu’il s’agit de John Walker, John Dewar et James Buchanan. Malheureusement pour eux la distillerie souffrira d’un énorme incendie, qui emportera la célèbre pagode et obligera la production à se mettre au point mort jusqu’en 1920. Après avoir subi un second incendie, elle sera à nouveau remise en état. C'est alors qu'elle passera de quatre à six alambics en 1960. La technique de chauffe se fera dès lors à la vapeur.

Par ailleurs c'est également chez cette dernière que sont recyclés les déchets des distilleries voisines, propriétés de Diageo, que l'on nomme les drêches.
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